ANIMAUX EN DÉTRESSE
Vous êtes tombés sur un animal en fâcheuse posture ? Assurez-vous avant toute chose qu'il soit bien en situation de détresse et non pas en plein apprentissage ou dans l'attente du retour de ses parents.
IDÉES REÇUES :
Les petits des cervidés (cerfs, chevreuils) et des lapins/lièvres, ont pour habitude de rester cachés seuls en forêt et aux abords des prairies dans l'attente de leur mère. Les récupérer c'est réduire drastiquement leur chance de retour à la nature.
Un mère animale n'abandonne pas son petit après avoir été touché quelques instant par un humain, pour autant il ne faut jamais manipuler un jeune animal, le stress pouvant provoquer un arrêt cardiaque de celui-ci.
Pour de nombreuses espèces, en particulier de rapaces nocturnes (chouettes, hiboux) ou les jeunes merles, les petits font leur apprentissage au sol. Il est alors essentiel de les laisser explorer d'eux-même les alentours, en prenant soin d'enfermer pendant cette période les chats et les chiens de la maison.
L'animal que vous avez devant vous est en détresse ? Voici la démarche à suivre pour lui prodiguer les meilleurs soins. Avant toute chose, tournez-vous vers un centre de soin (téléphone, internet, Facebook). Outre la loi l'interdisant, moins de 10% des animaux sauvages soignés par des particuliers survivent et ne peuvent que rarement retourner dans la nature.
L'ANIMAL TROUVÉ :
ATTENTION, IL NE FAUT JAMAIS MANIPULER UN ANIMAL SAUVAGE LES MAINS NUES
Ne peut pas se déplacer ou semble blessé : observez-le de loin pour vous assurer qu'il ne s'agit pas d'un animal simplement à l'arrêt ou attendant son parent. Si vous êtes sûr de la situation, prenez-le en photo et contactez le centre de sauvegarde de la faune le plus proche. Suivez leurs consignes. Si vous ne parvenez pas à contacter une structure, attrapez-le aussi délicatement et vite que possible, placez l'animal dans un carton fermé et troué, dans un espace calme et sombre, avec une bouillotte ou à défaut, une bouteille remplie d'eau chaude entourée d'une serviette pour éviter l’hypothermie, même s'il fait chaud. IMPORTANT : ne lui donnez ni eau, ni nourriture, cela pourrait lui être fatal.
Est un oisillon au sol : assurez-vous de son âge.
S'il est dénué de plumes ou en possède peu : essayez de trouver le nid pour l'y replacer, et assurez-vous que les parents sont présents ou du moins effectuent des aller-retours réguliers. Si ce n'est pas le cas, prenez-le en photo et contactez le centre de sauvegarde de la faune le plus proche. Suivez leurs consignes. Si vous ne parvenaient pas à contacter une structure, placez l'animal dans un carton fermé et troué, dans un espace calme et sombre, avec une bouillotte ou à défaut, une bouteille remplie d'eau chaude entourée d'une serviette pour éviter l’hypothermie, même s'il fait chaud. IMPORTANT : ne lui donnez ni eau, ni nourriture, cela pourrait lui être fatal.
S'il est vif et bien emplumé : laissez-le sur place. Il est courant pour de très nombreuses espèces d'oiseaux d'explorer leur environnement au sol avant de savoir voler. Les parents continuent alors de les nourrir. Il peut aussi s'agir d'un jeune ayant loupé son premier vol. Si c'est le cas ou qu'un danger est proche, vous pouvez-le placer un peu en hauteur pour le mettre à l'abri. Votre odeur ne gênant pas les adultes, ils continueront de s'occuper de lui. IMPORTANT : ne lui donnez ni eau, ni nourriture, cela pourrait lui être fatal.
Est un animal qui vous effraie : un serpent, une chauve-souris, un rongeur, un rapace ? Vous pouvez contacter le centre de sauvegarde de la faune le plus proche. Suivez leurs consignes. Vous pouvez-aussi vous tournez vers des structures spécialisées. Pour les reptiles vous pouvez faire appel à SOS Serpents (pour la région Auvergne Rhône-Alpes), pour les chauves-souris au groupement des chiroptérologues d'Auvergne Rhône-Alpes et pour les oiseaux à la LPO. Ces associations ne prodiguent pas de soin à la faune en détresse mais pourront vous aider au mieux pour la prise en charge l'animal. IMPORTANT : ne lui donnez ni eau, ni nourriture, cela pourrait lui être fatal.
Certaines de nos actions peuvent conduire la faune à se trouver en situation de détresse. Voici quelques conseils pour éviter de porter préjudices aux animaux sauvages ou semi-domestiques qui peuplent notre quotidien et avec lesquels nous sommes en contact bien plus souvent que nous l'imaginons.
PAS DE PAIN
NE PAS NOURRI AVEC N'IMPORTE QUOI
Le pain pour les oiseaux est dangereux. Gonflement de l'estomac, ailes tordues, bactéries mortelles, perte d'instinct ... les impacts négatifs sont nombreux. On préférera alors donner de l'herbe et des épluchures aux canards et au cygnes, du grain aux petits passereaux.
CHAT : LE DANGER
UNE PRÉDATION TROP IMPORTANTE
J'adore les chats, mais il ne faut pas se faire de films : les chats domestiques sont un désastre pour la faune sauvage. Stériliser les individus, limiter les chats errants par campagnes de capture, de castration et d'adoption, stopper la mode de l'animal jouet sont des solutions.
LES PIÉGES
DÉTECTER LES CAVITÉS MEURTRIÈRES
Un simple trou pour nous, un piège mortel pour eux. Nombreuses sont les cavités dans nos maisons et dans nos jardins qui peuvent conduire à la mort des animaux sauvages. Entrées de gaines, vieux tuyaux, puits sans fond ... autant d'endroit à prospecter et à fermer.
LAISSER LES NIDS
DESTRUCTIONS ET ABANDONS
S'approcher d'un nid, c'est conduire la couvée à la mort. Les adultes détectent le passage d'intrus et font souvent acte d'abandon. Les tailles de haie entre mars et juillet sont dévastatrices et ne respectent pas le cycle des arbres. Un seul mot : on laisse les nids tranquilles.